À LA RECHERCHE DE MON PÈRE
Pierre Roger Bia Kibassa ( juin 1923-29 juillet 1982)
Mon père a pris la mort pour prétexte
Il avait oublié son texte
Il s’est éclipsé de la scène
Pour lui, le temps s’est arrêté
En pleine représentation
Je n’ai pas connu la gloire de mon père
J’ai passé ma vie à retrouver des repères
Il me les avait planté sur le chemin
En profitant des ombres
Personne n’avait osé me raconter
Cet homme mystérieux
J’ai appris à lire, à écrire et à compter
Mais J’ai surtout appris à le deviner
En étudiant ses traces
J’ai vu de lui si peu d’images
J’ai dessiné seul les traits de son visage
Certains étaient sur le mien
Le fils de mon père
Tout le monde a pensé bien faire les silences
Laissez le mort dans l’ombre de la résilience
Son absence, que je m’y fasse
Qu’il s’efface, mon père
Mais enfant, je suis allé faire ma croisade
J’ai conquis des morceaux au gré de ses dérobades
Comme un puzzle géant
Au fil de lui
Dans la grande maison qui était la sienne
Figée dans le temps derrière les persiennes
Sa présence dans son absence
Son piano désaccordé
Cet homme féru d’art s’était caché dans ces sculptures
Tous ces trésors dignes d’un homme de culture
Mon père m’a appris de l’au-delà
La passion des savoirs
Son portrait avec ce sourire un brin narquois
Ce regard mélancolique si disert et si coi
Je les lui ai empruntés
Figure tutélaire
L’absent n’était jamais éloigné au quotidien
Il était mon fil, mon équateur et mon méridien
Je n’ai pas vu vivre mon père, parti trop tôt
Mais je l’ai suivi pas à pas, sa vie en écho
Il avait laissé des traces
Laisser des empreintes
Quittant la scène, il prit la mort pour prétexte
Il n’est pas parti, il a juste changé de texte
Dans ma vie, il a si peu fait l’acteur
Mais il a été mon souffleur
Merci PAPA
Par Biatitudes
👉À lire aussi : Je suis Artiste 👨🎨👨🏾🎤📚✍
Pierre Roger Bia Kibassa ( juin 1923-29 juillet 1982)
Mon père a pris la mort pour prétexte
Il avait oublié son texte
Il s’est éclipsé de la scène
Pour lui, le temps s’est arrêté
En pleine représentation
Je n’ai pas connu la gloire de mon père
J’ai passé ma vie à retrouver des repères
Il me les avait planté sur le chemin
En profitant des ombres
Personne n’avait osé me raconter
Cet homme mystérieux
J’ai appris à lire, à écrire et à compter
Mais J’ai surtout appris à le deviner
En étudiant ses traces
J’ai vu de lui si peu d’images
J’ai dessiné seul les traits de son visage
Certains étaient sur le mien
Le fils de mon père
Tout le monde a pensé bien faire les silences
Laissez le mort dans l’ombre de la résilience
Son absence, que je m’y fasse
Qu’il s’efface, mon père
Mais enfant, je suis allé faire ma croisade
J’ai conquis des morceaux au gré de ses dérobades
Comme un puzzle géant
Au fil de lui
Dans la grande maison qui était la sienne
Figée dans le temps derrière les persiennes
Sa présence dans son absence
Son piano désaccordé
Cet homme féru d’art s’était caché dans ces sculptures
Tous ces trésors dignes d’un homme de culture
Mon père m’a appris de l’au-delà
La passion des savoirs
Son portrait avec ce sourire un brin narquois
Ce regard mélancolique si disert et si coi
Je les lui ai empruntés
Figure tutélaire
L’absent n’était jamais éloigné au quotidien
Il était mon fil, mon équateur et mon méridien
Je n’ai pas vu vivre mon père, parti trop tôt
Mais je l’ai suivi pas à pas, sa vie en écho
Il avait laissé des traces
Laisser des empreintes
Quittant la scène, il prit la mort pour prétexte
Il n’est pas parti, il a juste changé de texte
Dans ma vie, il a si peu fait l’acteur
Mais il a été mon souffleur
Merci PAPA
Par Biatitudes
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Pierre Roger Bia Kibassa, père de Biatitudes |
Biatitudes, écrivain et poète Rd congolais |
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