La vie à KIN
À Kinshasa les jeunes se lancent tous,
Au Parifoot.
Ils deviennent tous parieurs
N’ayant rien à mettre sous la dent, par
ailleurs
Mais ils espèrent tous le jackpot.
Quand c'est Jack, mon pote
Qui le remporte, par solidarité
Il garde une part à Ariel.
Peu nombreux ceux qui trouvent le bon
nombre
Ils le cherchent même dans la pénombre
Et une fois trouvé le bon nombre,
Ils se considèrent le nombril du monde.
Ô Kinshasa !
Kin malebo n'est pas seulement ce
pandémonium
Que nous montre « Kin makambo »
Avec des gens qui se pendent
Mais c'est aussi une ville d'espoir
Avec comme dénominateur commun, la foi
Sans que nous l'ayons choisie de commun
accord.
Les kinois savent enrichir les tenanciers
Des bars parfois tenaces
Dont les barmans n'ont même pas une
baraque
Et se contentent de passer la nuit dans
ces bars.
À Kin une rumeur se répand avec célérité
Laissant certains esprits avisés
Dans une cécité
Qui ne rime pas avec leur sérénité.
Ville où l’ « AGENIN »
Communément appelé « GUEGUE »
Se vend comme de l'eau en sachet
Sans cachet de fabrication.
Et qui, malheureusement
A comme clientèle la jouvence
Qui ne cherche que la jouissance
Et qui est censée remplacer
Cette génération des clientélistes.
Ville où le rêve kinois est le voyage pour
l'Europe
Même si on n'a pas un euro à payer
Mais vivre avec en Europe leur paraît
apodictique.
Ceux qui se disent apolitiques
Une fois arrivés là-bas,
Deviennent plus politiques
Que des politiques
Et on les appelle combattants.
Une ville où l'on trouve plus de bars que
de baradelles,
Heureusement que ce ne sont pas tous des
bordels.
"La vie à KIN", poème de Joël Mutondo
À lire aussi : Le bonheur
Joël Mutondo |
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